Martin BELOU: NOTA BENE
NOTA BENE
Chez Catherine Issert, Martin Belou présente un ensemble de nouvelles pièces conçues spécialement pour l’exposition et pensées pour former une installation utilisant les matériaux qui constituent sa palette: les matières organiques, la pierre, le cuivre et le laiton (…)
Belou n’utilise pas ces matériaux tant pour leurs qualités intrinsèques mais plutôt pour leur présence à nos cotés, pouvant parfois être considérés comme précieux, ils sont surtout une gamme de matière qui accompagne l’homme au quotidien, de manière quasi domestique, depuis des temps immémoriaux.
L’exposition fonctionne comme ce qui pourrait être un ensemble de maquettes, de constructions, les plans d’une ville… Jouant avec les rapports d’échelles, les pièces présentées agissent comme des projections, projets futurs ou passés de l’artiste, idées mises en formes, mais aussi comme autant de scénarios appartenant à un temps indéfini.
L’ensemble dessine alors un paysage d’architectures et de végétation, dans lequel la place du spectateur est questionnée, en effet, chaque projet développé par l’artiste place le spectateur au centre et fait souvent appel aux sens de celui-ci.
Belou envisage son travail comme un lieu en soit, un « objet-monde » tel qu’il le qualifie, ou chaque installation fonctionne comme une succursale de la précédente, avec un principe de vase communiquant.
En ce sens, l’exposition chez Catherine Issert agit comme une suite du dernier projet en date de Belou : une installation monumentale à la Kunsthalle de Gand en Belgique où l’artiste à construit de gigantesque pavillons (un temple, une fontaine d’eau chaude, une maison) qui dessinent les premiers stades de développement d’un village, de ce qui fait communauté, jouant sur l’aspect symbolique du lieu de l’exposition, une ancienne église.
Ici, les maquettes présentées pourraient être comme des pièces manquantes de ce village, les potentiels futurs pavillons à venir.
Des échelles, des échafaudages, certaines des architectures semblent comme habitées, ou en cours de construction, abandonnées depuis longtemps ou entrain d’être érigées?
Qu’est ce que l’on regarde ici? S’agit-il de ruines ou bien des fondations d’un nouveau monde à construire?
Le titre de l’exposition, « nota bene » ne nous renvoie pas tant à la formule utilisée en écriture mais plus à sa traduction littérale, « note bien » comme pour appuyer l’attention à porter sur les choses, cette attention que l’artiste met au coeur de son travail, l’attention au monde qui nous entoure, à notre place dans celui-ci et à notre rapport avec lui.
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Martin Belou (1986, France) est un artiste qui crée des situations performatives et des expériences utilisant les éléments : la terre, l’eau, l’air et le feu. Conduit par l’intuition et une sorte de savoir faire artisanal, il combine sculptures, dessins et matières organiques (champignons, épices, bois, métal, pierre, charbon…) dans des installations qui parlent souvent des notions universelles liées au travail manuel, la tradition et la communauté.
Il a fondé De La Charge, un artist run space actif pendant 3 ans à Bruxelles, ainsi que The Walk, un agenda regroupant tous les lieux indépendants de la ville, son travail a été montré dans plusieurs project spaces, galeries et institutions en France, Belgique, Mexique, Allemagne.
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EN - Martin Belou (1986, France) is an artist who creates performative situations and experiences with the four elements: earth, water, air, and fire. Driven by intuition and artisanal savoir-faire, he combines sculpture, drawing, and organic materials (mushrooms, spices, wood, stone, métal, chalk...) in installations that often deal with universal notions of craftsmanship, tradition, and community.
He founded De La Charge, an artist run space active for 3 years in Brussels as well as the Independent art agenda The walk, he’s work has been shown in various project spaces, institutions and galleries In France, Belgium,Mexico, Germany, United States.